Numérisation & Sécurisation des navires
Le secteur du naval de défense doit répondre aux enjeux de numérisation, robotisation et imaintenance. Il requiert une stratégie d’innovation collaborative, des investissements industriels et une étroite collaboration entre Marines & Industriels permettant de sécuriser ces concentrés de hautes technologies. Les métiers du numérique sont ainsi en fort developpement dans cette industrie pour répondre à ces défis et les accompagner.
La révolution numérique, le Big Data et l’intelligence artificielle font faire des bonds technologiques majeurs aux navires militaires. Ces transformations digitales entrainent les industriels comme Naval Group qui conçoivent ces navires, les entretiennent et les modernisent, à sans cesse innover.
Un outil industriel numérique, flexible et agile permet de répondre aux besoins grandissants du naval de défense. Ainsi des technologies autrefois futuristes entrent dans le quotidien des marins mais aussi des industriels et de leurs collaborateurs et collaboratrices. Qu’il s’agisse de robotisation d’étape de fabrication ou de réparation pour gager en temps et en fiabilité, de fabrication additive tant en atelier de construction/réparation ou à bord même des navires, ou encore de l’intégration de la réalité augmentée et virtuelle pour préparer à la construction, soutenir les opérations de maintenance à bord ou se repérer dans les navires de plus en plus complexes et intégrés, ou enfin aller jusqu’à la mise en œuvre de jumeau numérique permettant, par exemple, de représenter en mode digital le fonctionnement complet du navire tout au long de son cycle de vie.
Les navires militaires sont des produits de haute technologie, intégrant une dimension numérique de plus en plus prégnante avec près de 2000 applications, 300 calculateurs, 150 équipements réseaux reliés par près de 25 millions de lignes de code permettant de gérer en temps réels toutes les situations. Ces technologies en perpétuelle évolution nécessitent anticipation et agilité dans leur mise en œuvre mais aussi leur mise à jour et leur maintenance pour garantir la performance attendue par les Marines.
Dans un contexte d’extension du cyberespace, la multiplication des cyber-menaces dans le monde maritime (navires civils/ militaires et infrastructures portuaires) est un incontournable. Les enjeux sont de concilier le besoin de protection du navire avec les impératifs de continuité opérationnelle et d’autonomie à la mer. Avec une cyber by Design, dès la conception et l’installation, les systèmes sont protégés de façon native. Cette protection se poursuit sur le cycle de vie des navires. L’intégration d’une capacité de résilience face à la menace est réalisée par le Cyber Management System (CyMS), cœur du système de cybersécurité du bateau, capable de détecter d’éventuelles attaques cyber. Le CyMS contrôle les échanges de données numériques entre équipements du bord en effectuant des prélèvements de trafics à des endroits clés du système réseau, qu’il analyse simultanément. Grace à une vue centralisée de l’état cyber du navire, via une IHM intuitive et adaptée, le commandant du bateau détient rapidement toutes les données nécessaires pour adapter sa décision au contexte opérationnel du navire. Les menaces cyber sont évolutives par nature, le CyMS l’est aussi. Toutes ces améliorations sont développées en partenariat avec les marines et notamment la marine nationale française afin de répondre au plus juste à leurs usages et besoins suivant le contexte opérationnel. En parallèle, les moyens cyber à terre veillent à tout moment pour fournir une expertise avancée à l’équipage.
Naval Group doit répondre ainsi aux défis de coordination et de connectivité de la force aéronavale. Faire face à l’évolution des menaces (terroristes, informatiques, balistiques…) y réagir et les neutraliser exige des moyens toujours plus rapides et plus performants. Le développement de capacités de « combat collaboratif » permettra la coordination de toute une force aéromaritime avec de nouvelle capacité en matière de surveillance, de renseignement et de lutte aéromaritime. Ainsi, la dronisation des forces navales représente un enjeu majeur et est au coeur de la nouvelle direction Drones, systèmes autonome de Naval Group.
Les forces navales ont toujours intégré à leur bord différentes solutions de déploiement terrestre ou aérien. Les drônes deviennent alors un atout stratégique pour leurs missions de renseignement, de surveillance ou de neutralisation, qu’ils soient aériens, de surface et sous-marins. Ainsi projeté à plusieurs milles nautiques, le drone aérien étend le système de combat au-delà de la plateforme et transmet en temps réel des informations qui viennent enrichir la situation tactique et démultiplier les capacités des forces navales. Au sein d’un groupe naval, l’interopérabilité des systèmes permet le partage des informations du drone avec les bâtiments. Cela amène également à réfléchir à des navires dédiés à la chasse aux mines robotisés destinés à mettre en œuvre des drones aériens, sous-marin et de surface. Pour opérer en autonomie tout en assurant sa mission dans le cadre des règles qui lui ont été fixées, il faut donner aux drones des comportements à appliquer au cours de sa mission, lui permettant de traiter aussi les imprévus. Le drone sous-marin est particulièrement concerné, car sans liaison de communication avec son porteur, il doit être capable de réagir seul à n’importe quel événement.
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