

J'adore le dev, dans 20-30 ans y en aura plus

J’adore coder. Il y a un truc profondément satisfaisant à écrire une ligne de code, à la voir s’exécuter, à la modifier jusqu’à ce qu’elle fasse exactement ce qu’on voulait. C’est comme un puzzle logique, mais où chaque pièce que tu poses peut créer quelque chose de nouveau, de vivant. C’est beau.
Mais voilà… parfois je me dis que dans 20 ou 30 ans, ce métier n’existera peut-être plus. Pas dans sa forme actuelle, en tout cas. Et franchement, c’est vertigineux.
Le dev, une passion qui se robotise ?
Aujourd’hui, entre ChatGPT, GitHub Copilot, Replit, ou encore les outils “no-code” et “low-code”, on peut faire une app web sans écrire une ligne de code. Ce qui était un super-pouvoir hier devient une case à cocher sur un formulaire d’IA.
Et ce n’est pas qu’un fantasme. En 2023 déjà, Google a licencié des développeurs tout en investissant massivement dans l’automatisation logicielle. En 2024, une étude du MIT a montré que les IA pouvaient remplacer jusqu’à 30 % des tâches d’un développeur standard, notamment celles des juniors.
« Le programmeur du futur ne sera pas celui qui écrit du code, mais celui qui guide une IA pour qu’elle écrive le code à sa place. »
— Andrej Karpathy, ancien directeur de l’IA chez Tesla
Une disparition, ou une mue ?
Est-ce que le métier de développeur va disparaître ? Pas forcément. Mais il va changer radicalement.
« L’IA ne retire pas la responsabilité des développeurs… C’est toujours à eux de vérifier, de décider si le code généré est utilisable. »
— Igor Bagayev, CTO chez Vilmate
Coder ne sera plus simplement écrire des lignes, mais comprendre quoi demander à l’IA, comment l’orienter, comment valider son travail. On passera du clavier à la boussole.
On parle de plus en plus de profils “AI-native” : des gens qui ne connaissent pas forcément la syntaxe d’un langage, mais qui savent comment faire travailler une IA pour construire une application complète.
« Les diplômés AI-native vont surpasser les ingénieurs juniors traditionnels dès le premier jour. »
— Aaron Levie, CEO de Box
Le vrai plaisir, il est ailleurs
Alors oui, peut-être que dans 20 ou 30 ans, on ne “coderait” plus comme aujourd’hui. Mais est-ce ça, le cœur du plaisir ? Taper du code ? Ou bien résoudre des problèmes ? Imaginer un produit ? Donner vie à une idée ?
Moi, ce que j’aime, c’est le processus créatif. Penser un système. Le déconstruire. Le rebâtir. Ça, une IA peut m’aider, mais elle ne pourra jamais me l’enlever.
Et même si je deviens un “chef d’orchestre” qui dirige des IA au lieu d’écrire du code à la main, tant que j’aurai ce frisson quand une idée devient réelle, je saurai que je fais encore du dev. D'une autre manière.
En vrai, c’est pas la fin. C’est le prochain niveau.
On est en train de vivre une transformation énorme, peut-être même un tournant historique du numérique. Le dev ne va pas mourir, il va grandir, se sophistiquer, s’hybrider avec d’autres disciplines : l’IA, le design, l’éthique, la psychologie, la stratégie.
Et dans 20-30 ans, on se dira peut-être :
“Tu te souviens quand on codait tout à la main, ligne par ligne ?”
“Ouais… c’était pas plus simple. C’était juste plus lent.”
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