

Où les pros de la tech gagnent-ils (encore) bien leur vie en 2025 ? Le top 10 des pays qui résistent à la crise

Une industrie sous tension
Le vent a tourné pour le secteur tech. Après une décennie de croissance folle, l’année 2025 marque une forme de bascule. Les géants du numérique – Google, Meta, Amazon, Microsoft – ont revu leurs ambitions à la baisse, gelé des embauches ou procédé à des licenciements massifs. Les startups, de leur côté, affrontent un climat économique tendu, avec des financements plus rares et des valorisations revues à la baisse.
La guerre en Ukraine, les tensions en Asie, l’inflation persistante et les incertitudes autour des politiques monétaires ont refroidi les ardeurs d’un marché qui semblait inarrêtable. Et pourtant, tous les signaux ne sont pas au rouge.
Certaines zones du globe, portées par une forte demande locale, une fiscalité attractive ou une vision long terme de l’innovation, continuent d’offrir des salaires très compétitifs aux talents de la tech. Voici les 10 pays où les professionnels du numérique sont encore très bien payés – malgré la tempête.
Le classement 2025 des pays les plus rémunérateurs dans la tech
1. États-Unis – Résilience à l’américaine
Même fragilisé, le marché américain reste le plus rémunérateur au monde. Les profils techniques y touchent en moyenne 120 000 à 160 000 $ par an, avec des pics plus élevés pour les postes liés à l’IA, la cybersécurité ou l’ingénierie système.
La demande reste forte, en particulier à Austin, Seattle et dans certaines zones du Midwest qui attirent de plus en plus d’entreprises en quête de coûts plus bas.
2. Suisse – Petit pays, gros salaires
Avec une moyenne autour de 115 000 $, la Suisse conserve sa réputation de pays à forte valeur ajoutée. À Zurich ou Genève, les profils DevOps, cloud ou software engineering profitent d’un marché stable et de conditions fiscales très avantageuses.
3. Australie – La tech Down Under
Malgré l’éloignement, l’Australie reste un pôle tech en croissance, avec des salaires entre 100 000 et 125 000 $. Le gouvernement mise sur les talents étrangers pour combler le manque local, et les villes comme Sydney ou Brisbane offrent un bon équilibre rémunération / cadre de vie.
4. Pays-Bas – Un hub européen en pleine expansion
Amsterdam, Rotterdam, Eindhoven : les Pays-Bas s’imposent comme l’un des écosystèmes tech les plus dynamiques d’Europe. Les salaires moyens pour les développeurs, ingénieurs IA ou spécialistes cloud oscillent entre 85 000 et 95 000 $, avec un environnement de travail très axé sur l’international, une culture anglophone dans le secteur, et une qualité de vie parmi les meilleures du continent.
Le pays attire de nombreuses scale-ups et sièges européens de grandes entreprises US.
5. Danemark – L’équilibre nordique
Copenhague et Aarhus abritent un écosystème en pleine structuration. Avec des salaires autour de 80 000 à 84 000 $, le Danemark séduit les talents avec ses valeurs d’égalité, sa stabilité sociale et sa flexibilité professionnelle.
6. Canada – Le refuge nord-américain
Avec une moyenne entre 80 000 et 90 000 $, le Canada reste une valeur sûre pour les profils tech. Montréal, Toronto et Vancouver conservent leur attractivité, malgré une certaine tension sur les budgets de recrutement.
7. Royaume-Uni – Londres, malgré tout
Londres reste un hub tech incontournable, malgré les effets du Brexit. Les salaires tournent autour de 75 000 $, avec des hausses pour les profils en IA, fintech et blockchain. Le Royaume-Uni s’adapte, avec une poussée forte des startups régionales.
8. Allemagne – Ingénierie et stabilité
Les profils tech allemands gagnent entre 65 000 et 70 000 $ en moyenne. Berlin attire encore les startups, mais Munich et Francfort misent sur l’industrie 4.0, la cybersécurité et les infrastructures critiques.
9. Norvège – Moins d’enthousiasme, mais mieux payé
La Norvège n’est pas un eldorado tech, mais elle compense par des salaires autour de 70 000 $, un niveau de vie élevé et une très forte sécurité de l’emploi.
10. Suède – Un modèle durable
Stockholm, Malmö ou Göteborg continuent d’investir dans les technologies vertes, l’UX design et l’IA. Les salaires, entre 60 000 et 65 000 $, sont compensés par un excellent système social et une forte culture de l’innovation.
Ce que ce top révèle
Ce classement ne reflète pas uniquement des salaires, mais aussi une vision économique. Les pays qui s’en sortent le mieux ne sont pas ceux qui dépensent le plus, mais ceux qui savent où investir : dans l’IA, la formation, la cybersécurité, la résilience cloud.
On constate aussi une polarisation : les hubs traditionnels (États-Unis, Suisse, Israël) gardent la tête grâce à leur avance technologique, tandis que les pays nordiques misent sur la stabilité, l’équilibre et la durabilité.
Et pour les télétravailleurs et freelances ?
Avec l’essor du travail à distance, certains développeurs ou ingénieurs peuvent toucher des salaires américains tout en vivant au Portugal, en Argentine ou au Vietnam. Les plateformes comme Toptal, Deel ou Remote offrent désormais un pont entre talents globaux et entreprises de pays riches. Le geo-arbitrage salarial devient une réalité stratégique.
Ce qu’il faut retenir
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Le marché mondial se resserre, mais les talents restent une denrée rare.
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Les États-Unis, la Suisse et l’Australie offrent encore les meilleures rémunérations.
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Les pays nordiques séduisent par leur stabilité et leur modèle social.
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Le télétravail permet de brouiller les frontières et d’optimiser ses revenus selon sa localisation.
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